Quand inclusion et sport se confondent

Le sport peut-il être un vecteur social ? Aide-t-il vraiment à l’inclusion ? Deux écoles pour répondre à ces questions, mais dans l’agglomération nancéienne, le club du Cos Villers se mobilise.

A Nancy, on voit le sport comme un vecteur d’égalité sociale. Et le Cos Villers (club de football, NDLR) s’y prête parfaitement. Situé en banlieue de Nancy, le Cos agit avec le REMM (Réseau éducatif de Meurthe-et-Moselle NDLR) pour favoriser l’accueil des jeunes migrants ou des enfants placés.

Afin de découvrir la culture, les mœurs et de s’intégrer à la vie sociale du pays, le REMM “a débloqué des budgets pour les jeunes”, commence Jessy S., entraîneur senior du Cos et membre du REMM. Depuis 2018, ce sont en moyenne 4 à 5 jeunes par an qui se joignent au club, “mais tout dépend des catégories et des tranches d’âge”, développe le coach.

Importance du lien social 

De nombreux intervenants ont permis de faire le lien entre les deux structures, comme Jessy S., et de proposer des activités adéquates, pour un public ciblé. Faire du sport et rencontrer du monde sont les deux principales volontés, mais évidemment tout cela a un coup. 

D’où la libération de budget par le REMM mais lorsque celui-ci est dépassé, des solutions sont trouvées. “L’association faisait en sorte de mettre les jeunes à contribution les weekends”, en suivant ou en entraînant d’autres catégories. C’est alors que finalement, la licence était prise en charge par le Cos en échange d’une contrepartie. “Cela permet aussi de leur apprendre les valeurs prônées en France”, selon le Nancéien.

Une initiative qui plaît à un plus grand nombre, puisque “c’est enrichissant pour les deux parties.” Jessy S. évoque notamment l’intérêt culturel qu’il y retrouve. “On se rend compte que le lien social dans le sport c’est important et à mon sens, c’est une expérience enrichissante de manière différente pour les deux côtés du public.”

Emy Savine