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La sieste au travail, on en dit quoi ?

Une dizaine de minutes suffisent à être remis d’aplomb pour le reste de la journée. Photo Pixabay

La sieste au travail, on en dit quoi ?

COMPRENDRE-Les bienfaits de la sieste au travail intéressent de plus en plus d’entreprises. Plutôt méconnue en France, elle a pourtant déjà fait ses preuves en Asie. On revient avec Z’Est sur cette pratique un peu particulière.

Dormir au travail, c’est possible ? Un coup de mou au bureau, c’est vite arrivé. Qui n’a jamais eu envie de piquer un petit somme en plein milieu d’une journée super chargée ? Entre le boulot qui s’empile, le stress qui monte, et la pression qui nous écrase, c’est parfois dur de tenir le coup.

Depuis quelques années, plusieurs entreprises testent la mise en place d’une salle de repos au sein de leurs locaux à disposition des employés. Si la technique est déjà très répandue dans les pays d’Asie, elle a du mal à faire sa place dans les pays occidentaux. « Si je pouvais faire la sieste sur mon lieu de travail, je ne sais pas si j’oserais », indique Sarah. Âgée de 44 ans, elle travaille en tant que secrétaire dans un centre social. « J’aurais un peu honte et j’aurais peur d’être catégorisée comme la flemmarde ou la tire-au-flanc ».

Dans plusieurs pays, la sieste au travail n’est pas du tout synonyme de fainéantise : elle est profondément intégrée, même là où la valeur du travail est très prisée. Par exemple, en Chine, c’est un droit constitutionnel depuis 1948. Au Japon, il n’est pas inhabituel que la sieste soit obligatoire pour les employés. Aux États-Unis, enfin, les avantages de la « Power nap » sont largement reconnus. La NASA a démontré dans une étude relayée par Le Monde qu’une sieste d’une vingtaine de minutes améliore les performances de 34 % et la vigilance globale de 54 %.

Les bienfaits d’une sieste

Christine Zhran, infirmière intérimaire depuis 26 ans, est elle-aussi adepte de la sieste. « Lorsque je travaille à l’Ehpad, je vais parfois me reposer une dizaine de minutes lors de ma pause dans la salle de repos ». D’après elle, une sieste peut avoir un impact très positif, à la condition qu’elle ne dure que dix à vingt minutes. « Après un sommeil court, on est beaucoup plus performant, c’est un bon moyen de se ressourcer. Il faut bien veiller à ne pas s’endormir plus de 30 minutes, car l’effet pourrait être inversé : s’assoupir trop longtemps reviendrait à interrompre un sommeil profond au réveil, ce qui pourrait amener à être encore plus fatigué ».

Au sein des locaux du siège de l’Est Républicain, à Houdemont, une salle de repos a été aménagée il y a un peu plus d’un an. « Initialement, le cabinet médical l’a proposé à la direction pour le personnel de nuit qui avait un temps de trajet important. Finalement, il a été décidé de la laisser accessible à tout le monde ». Un peu surpris au départ, les employés ont plutôt bien accueilli la nouveauté et ont été nombreux à la tester. « Mieux vaut se reposer quelques instants que de bailler toute la journée devant son écran », conclue Christine Zhran en souriant.

Anna-Louise Morette

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