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A 26 ans, il lance son entreprise de vente de cartes à collectionner : “Je finissais de travailler à 3h du matin”

Depuis son appartement, Valentin Henry chapeaute avec son colocataire son entreprise de vente de cartes à jouer et à collectionner. Photo Hugo Briot 
Depuis son appartement, Valentin Henry chapeaute avec son colocataire son entreprise de vente de cartes à jouer et à collectionner. Photo Hugo Briot 

A 26 ans, il lance son entreprise de vente de cartes à collectionner : “Je finissais de travailler à 3h du matin”

REPORTAGE-Depuis son appartement nancéien, Valentin Henry, ancien étudiant de 26 ans, a fondé avec son colocataire, son entreprise de vente de cartes à jouer et à collectionner. Lancée en mars 2023, la microstructure d’E-commerce a pour but de se développer pour aboutir sur l’ouverture d’un magasin à Nancy dans le futur.

Dans cet appartement du quartier Nancy Thermal, les piles de cartes et les coffrets font partie entière de la décoration. À vue d’œil, des milliers de cartes attendent d’être répertoriées et vendues. “On est en pleine phase de tri pour pouvoir vendre plus facilement. Il y en a encore des cartons entiers remplis à ras bord, on en a pour longtemps”, s’amuse Valentin Henry, nancéien de 26 ans, cofondateur avec son colocataire d’une entreprise de vente de cartes à jouer et à collectionner. 

L’objectif était simple, faire de leur passion un métier. Les deux amis se lancent alors en mars 2023 dans la création d’une entreprise en tant qu’auto-entrepreneurs. “On avait chacun un stock personnel de base qu’on a redonné à l’entreprise, qui a pris dès le début. Ça a suffit à avoir un premier fond d’investissement”, raconte le jeune entrepreneur. En seulement un an, le stock a quintuplé après avoir doublé lors des six premiers mois. Mais pour le duo à la tête de l’entreprise -qui ne porte pas encore de nom définitif- pas d’objectif financier précis pour le moment. “Le but était d’avancer et de toujours progresser. On ne se met pas d’objectif précis pour nous forcer à toujours aller plus loin”, lance l’ancien étudiant de 26 ans. 

« Se faire connaître et avoir une image« 

Pokémon, Yu-Gi-Oh, Disney, toutes les plus grandes licences sont présentes au catalogue de la boutique pour toucher tout le monde. Un système de vente classique a été mis en place sur EBay ou encore Cardmarket, mais le format du “live” est également utilisé. Les vendeurs proposent des produits lors de diffusions en direct  qui sont vendus aux enchères les uns à la suite des autres sur des sites spécialisés comme VOGGT ou WHATNOT. “Ce système est surtout intéressant pour se faire connaître et avoir une image, pas pour faire du bénéfice. On peut avoir de 300 spectateurs pour du Yu-Gi-Oh et  jusqu’à 1200 pour du pokémon. Cela varie énormément”.

Objectif magasin 

Présents uniquement en E-commerce pour le moment, l’ouverture d’un magasin physique est dans les tuyaux pour le futur. Produits scellés et cartes à l’unité pourraient alors être trouvés par les curieux de Nancy et d’ailleurs. Dans l’idéal, le lieu comporterait un espace de vente mais aussi des tables pour accueillir des tournois en tous genre ou simplement des visiteurs qui souhaiteraient jouer à des jeux de plateau. 

Un business qui prend du temps

Mais pour monter ce business, Valentin Henry a dû sacrifier beaucoup et fournir énormément d’efforts. “J’allais à la fac, je travaillais mes cours en rentrant et je finissais à 3h du matin pour gérer le maximum pour l’entreprise. C’est épuisant, surtout psychologiquement. Il faut gérer les examens, les rendus et la boîte en même temps. C’était fatiguant mais tu sais que tu le fais pour plus tard, ça motive.” Plus qu’une passion, l’entreprise prend du temps, et les associés ne comptent pas. Si le chiffre d’affaires continue également sa progression, Valentin Henry ne se verse pas encore de salaire, tout est réinvesti dans l’entreprise. Un pari sur l’avenir qui semble pour le moment tenir, avec la réception récente de la nouvelle série de cartes Yu-Gi-Oh, dont la popularité pourrait emmener le duo d’entrepreneurs à leurs objectifs. 

Hugo Briot

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